La Tour sombre 1 : Le Pistolero
Prélude d’une saga
Ce court roman sert d’introduction à La Tour sombre, la grande saga de Stephen King qu’il aura mis 20 ans à écrire et qui s’est conclue avec son huitième tome en 2012. Avec Le Pistolero, l’auteur plante ainsi le décor de son univers, jouant avec le lecteur en lui laissant quelques clefs, mais surtout une multitude de questions. A la sortie du livre, on n’est certes perdus, mais totalement happés par ce monde indéchiffrable et des personnages mystérieux dont on apprend presque rien.
Non seulement Stephen King y mêle de nombreuses références à ses autres livres comme Shining et Sac d’os, mais en plus il mélange tant de genres que cette œuvre est tout bonnement inclassable. Science-fiction, Post-apocalyptique, fantasy, western, horreur. Le livre se termine par de nombreux postulats métaphysiques et existentiels et une construction scénique qui n’est pas sans rappeler la Bible. Tout y est. Et ce joyeux melting-pot qui pourrait très vite devenir confus (et quelque part il l’est) fonctionne pourtant parfaitement sous une plume travaillée, noire et mystérieuse.
Le Pistolero, anti-héros qu’on ne peut ni aimer ni détester, fascine, dérange et titille la curiosité du lecteur et l’on ressort avec la furieuse envie d’en savoir plus.
On attend à présent avec impatience l’adaptation cinématographique du danois Nikolaj Arcel (Royal Affair) avec en tête d’affiche Idris Elba et Matthew McConaughey.
Fiche technique
Édition : J’ai lu (2004)